Décès de Simone Veil : une vie jalonnée de drames

La loi IVG : les injures ! 

Le 26 novembre 1974, Simone Veil va défendre devant l’Assemblée nationale une loi aujourd’hui historique, la légalisation de l’avortement. Inutile de préciser qu’à l’époque c’était un sujet très sensible qui lui a valu un déchaînement de haine : « Plusieurs fois, en sortant de chez moi, j’ai vu des croix gammées sur les murs de l’immeuble. A quelques reprises, des personnes m’ont injuriée en pleine rue […] Je n’avais pas d’états d’âme. Je savais où j’allais. »

Son combat pour travailler ! 
Femme amoureuse, mais libre, c’est ainsi que l’on pourrait résumer Simone Weil. Son mari qui reconnaissait dans Libération appartenir à une « génération macho où les bourgeoises convenables restaient à la maison » a dû s’y plier ! Simone Weil confie : « Le secrétaire général du parquet de Paris et son adjoint, qui m’ont reçue, n’en revenaient pas : ‘Mais vous êtes mariée ! Vous avez trois enfants, dont un nourrisson ! En plus, votre mari va sortir de l’ENA ! Pourquoi voulez-vous travailler ?’ Je leur ai expliqué que cela ne regardait que moi »

Elle devait avoir 90 ans le 13 juillet prochain. RIP !