Rien que respirer de la nourriture pourrait vous faire grossir

C’est une étude pour le moins étonnante qui vient d’être publiée par le laboratoire Cell Metabolism. Réalisée par une équipe de chercheurs de UC-Berkeley, l’étude affirme que l’odorat pourrait avoir une influence conséquente sur le cerveau.

En effet, respirer des aliments peut potentiellement vous faire prendre du poids. Explications !

Comme l’explique Science of Us, qui relaie l’information, l’odorat aurait une influence sur le stockage des graisses, à savoir si on les stocke ou si on les brûle. Pour arriver à établir cette conclusion, les chercheurs ont réalisé plusieurs tests sur trois groupes de souris.

Pour arriver à cette conclusion, trois groupes ont été constitués: le premier avec des souris « normales », le second avec des souris dont l’odorat a temporairement bloqué, et un dernier avec des souris à l’odorat extrêmement développé. Les trois groupes étaient confrontés à la même routine alimentaire, soit l’équivalent du menu le plus gras de chez Burger King.

Les chercheurs ont mesuré le poids de chaque animal avant et après. Et là, surprise !

Résultat

A la fin de l’expérience, les souris qui avaient l’odorat le plus développé étaient celles qui ont gagné le plus de poids tandis que celle qui ne pouvaient pas sentir étaient celles qui en ont gagné le moins.

Celles avec l’odorat normal » avaient également doublé de volume, mais il y a plus surprenant encore :

« Les souris normales ont littéralement doublé de taille alors qu’elles continuaient leur régime à base de Whoopers. Les souris qui ne pouvaient pas sentir ont vu leur poids augmenter de seulement 10%. De plus, les souris en surpoids retrouvaient une taille normale une fois que leur odorat était retiré, sans changer leur régime, et la perte de poids venait virtuellement des graisses. »

Stockage des aliments

Les chercheurs expliquent que l’odeur a eu une influence sur le cerveau. Il peut non seulement affecter l’appétit, mais aussi influencer le métabolisme. Selon Celine Riera, chercheuse diplômée de UC-Berkeley, ce genre d’expérience est parfaitement applicable aux êtres humains, mais il y a un hic !

« Après avoir mangé, l’odorat d’une personne diminue. Donc, le cerveau pourrait être manipulé pour croire qu’il a été déjà nourri et qu’il doit brûler les calories au lieu de les stocker. » Une méthode qui pourrait être utile pour aider les personnes souffrant d’obésité, mais qui n’est pas sans risque : « Les personnes qui n’ont pas d’odorat peuvent se retrouver déprimées. Elles perdent tout plaisir de manger. »

D’ailleurs, les souris de l’étude qui ont perdu leur odorat ont produit plus de noradrénaline, une réponse au stress qui peut parfois mener à une crise cardiaque. À manier avec énormément de précaution donc.